• De l'amour à la haine...

    Voila, j'ai franchis ce pas décisif qui va me libérer. Pourquoi n’aie -je pas vue bien avant ce qu'il était réellement? je n'en sais rien et si mon subconscient me dit :" Si tu le savais, tu t'es voilé la face c'est tout!" Bon il y a de cela j'avoue mais qui, n'a jamais essayé de changer la personne que l'on pense aimer hein!!! Pourtant  je voyais bien et au fond de moi la colère fusa. Trop tard sans doute. Le soir ou tout partis en sucette, j'avais pris soin de ma personne.

    Douche, lissage de mes longs cheveux bouclés, poils disgracieux envolés, légèrement maquillée, un voile d'eau de parfum aux agrumes...il n'aime pas le parfum quel qu'il fut. Habillée d'un jean noir, d'un polo en coton écru, un collier représentant un chat, une bague fantaisie et un bracelet un peu gothique. bref pas trop mal pour accueillir ses  quatre collègues de travail! D'après lui, il devait y avoir trois hommes et une femme de mon âge. La belle affaire, je ne connais aucunes  personnes fut elles ou ils ses collègues.

    J'avais prévu en entrée des chiffonnades de jambon avec du melon , des tomates et des concombres puis un rôti de boeuf  , des pommes au four, une salade, du fromages, des minis bouchées sucrées. du vin rouge, blanc ou rosé,  peut-être en fin de repas une bouteille de crémant d'Alsace... Tout était fin prêt sauf le rôti que je ferais un quart d'heure avant ou pendant l'entrée à voir comment ces personnes mangés...
     
    J'étais sereine jusqu'à ce qu'il arrive. La colère illuminant ses traits fatigués. Il fulmina malgré la présence d'une femme à ses côtés qui me fixa avec  un rictus qui me déplut. La table n'était pas agencée comme il le voulait, le repas n'était pas assez  bon pour ses convives, les vins de basses qualités, ( c'est lui qui choisit les vins,donc, à qui la faute?) Comme je m’apprêtai à le lui dire, il me montra son poing et siffla cela:" Si tu l'ouvres..." Étonnée  plus plus je réagis avec  colère.
    _Si tu oses lever le poing sur moi...
    _Oui que feras-tu?
    _La gifle me tourna l'estomac. Que venait _il de se passait? Engourdie, froissée, énervée, vindicative, je lui retournais sa baffe sauf, qu'il fut plus rapide et là...c'est son poing qui m'atteignit. Je vis trente six chandelles, il me souleva par mon polo, ben oui j'étais à terre...Puis mordant, son regard emplit de ce petit quelque chose qui te fait douter de son bon état mental...Je pris une inspiration puis je lui crachais au visage. La bourde de trop sans aucun doute.


    J'eus droit à une remise en question qui de son point de vue était plus que mérité. Pour moi la douleur, la honte et ce sentiment d'être rien qu'un tapis sur lequel on s'essuie les pieds me traversa l'esprit. Il m'odonna de mieux faire en cuisine si :" Je ne voulais pas goûter à sa sauce piquante" . Merde c'est quoi son délire? Il m'assura que la jeune femme ferait le service qu'en aucun cas je ne devais gâter le repas par ma présence vulgaire.

    La fille ricana, elle lui pinça les fesses et roucoula avec force bruits mièvres. Je ne comprenais plus rien à l'histoire et j'espérais vraiment quelle ne serait pas sans fin. L'humeur de Philippe changea rapidement quand on sonna à la porte. Il se tourna néanmoins vers moi le poing lever et marmonna :" si tu te montres, si tu fais un esclandre devant mes collègues, tu goûteras à ce que j'appel mon traitement de faveur compris?" J'opinai de la tête, je n'étais pas si folle... Une rage noire brûlait en moi, s'il pensait s'en tirer à bon compte, il se fourrait le doigt et ce qu'il voulait dans le cul à défaut de l'oeil.

     
    J'avais vingt trois ans, je travaillais en free-lance depuis déjà deux ans, ma clientèle était des personnes discrètes et réclamait la discrétion de ma part; je ne voulais pas perdre mon job à cause de ce connard qui venait de me montrer son vrai visage. Oh il allait me le payer au centuple. Il avait sans aucun doute oublier qui j'étais... Son réveil serait fort désagréable. Il n'avait pas le droit de me frappée, ses cris, ses délires, ses rejets ça je pouvais encore le supporter mais qu'il ose me frapper ça non!  Le repas se déroula au mieux, j'entendais parfaitement les rires, les gloussements, l'odeur de cigare arriva jusqu'en cuisine,j'ouvris la fenêtre quelle puanteur!


    La fille vint me voir. Elle fixa la fenêtre. S'en approcha et lentement elle referma la fenêtre. Me toisant elle murmure:" Si tu l'ouvres encore, tu auras droit au retour de bâton,j'espère que tu as bien saisis!" Ben merde alors! Pourquoi donc une simple fenêtre ouverte était-elle répréhensible? J'entendis des brides de phrases et je compris. Ils parlaient d'un gros projet que leur entreprise essayait  de vendre au gouvernement. Si cela se faisait, c'était la gloire assurer ainsi qu'une rentrée phénoménale d'argent. Le pilote était sur clé USB et Philippe en était le gardien.


    Je fis celle qui n'écoutait pas focaliser sur la cuisson d'une tarte pour le lendemain. Hélène ( c'est son prénom) se mit à rire puis pointant de son long doigt le four ou ma tarte commençait à prendre de belles couleur, elle siffla goguenarde:" Si c'est pour lui ce gâteau , ben ma pauvre tu te fais des idées,toi et lui, c'est fini, de plus il part des ce soir avec trois de ses collègues...tu n'étais pas au courant?" Je fis la nunuche.
    _ Ben non, il m'a rien dit du tout! En plus j'ai cuit un canard il aime ça... la tarte aux citrons c'est aussi pour lui...je vais en faire quoi moi?
    _ Eh bien  siffla t'elle, tu la mangeras seule puis le canard c'est délicieux et si tu le veux je viendrais manger avec toi demain soir...

     
    Elle ricane,prend deux bouteille de crémant d'Alsace puis se dandinant, elle retourne auprès de ceux qui beuglent qu'ils ont le gosier sec. J'ai ajouté quelques épices de mon crue et je souris à l'intérieur de moi car mes épices vont avoir sur leurs digestions quelques petits désagréments. Certains auront même des crampes si virulentes qu'un court séjour en hôpital s'avérera  nécessaire, je jubile de joie anticipé.
     
    Trois heures du matin, ils sont enfin partis et Philippe aussi. Visiblement il avait tout prévu car il vint me voir en cuisine et de sa voix grinçante des mauvais jours il me dit:
    _Bon je parts pour dix jours, quand je rentre on discute et je veux que tout soit parfais j'espère que c'est assez clair pour toi chienne!
    _ Ah eh bien l'appartement  étant à mon nom  il est évident qu'il sera entretenu. Pour le reste j'avoue qu'une discussion s'avère nécessaire.
    Son regard mauvais vrilla . Puis il sembla revenir à lui, il prit un ton plus doux et me dit_ Écoute_moi, ne fais rien en mon absence,j'ai besoin de toi alors sois bonne et attends -moi d'accord mon lapin? J't'en foutrais moi du lapin. J'opinai néanmoins jouant encore à la niaise afin qu'il se barre de chez moi.
     
    Il boutonna sa veste et sourire pincer aux lèvres me lâcha..._Je suis content que toi et Hélène partagiez un repas, elle m'a dit que tu avais fait cuire un canard et une tarte aux citrons...brave fille,bon j'y vais mes collègues m'attendent, reste sage, ne fais rien que moi je ne ferai. Il claqua la porte derrière lui et je poussais un soupir de joie. Pour être bien sûre d'être à l'abri, je fis le tour de l'appart, puis enfin satisfaite, je fermais ma porte à double tour, laissant la clé, je fermais aussi les deux verrous de sécurité.

    Ma colère légèrement retombée je filais dans la salle de bain. L'horreur totale. Mon beau visage marqué par le coup reçu, j'étais bonne pour un oeil au beurre noir, ma lèvre fendue me faisait mal mais ce n'était rien par rapport à ma pommette et à mon oeil. Furax plus plus.C'est peu de le dire. Me démaquillant doucement, je mis un peu de gel d'arnica peut-être qu'ainsi je limiterai les dégâts. Je fis le nécessaire en ce qui concerne la serrure de ma porte, ma demande a été prise en compte et dès demain un plombier viendra changer cela.



    Après avoir nettoyer, mis le tout au lave-vaisselle, je pris le temps de manger un casse-croûte. Je me brossais les dents, mis mon réveil pour huit heures et filais au lit. J'avais besoin de dormir ce que je fit sans faire de cauchemar. Dès mon réveil j'allais m'habillais, si le plombier venait tôt je ne voulais pas le recevoir en petite tenue...pas mon genre. Un café serré, deux biscotte une pomme, un brossage de dent,un tour au toilette puis mon visage tuméfié me rappela que j'avais quelque chose de très important à faire. Philippe et sa manie de ne pas éteindre son ordinateur...C'était tous bon pour moi même si cela ne m'aurai pas gêner.... Petit génie en informatique reconnue, réclamée, soudoyée, j'étais un vrai monstre ...



    Bon je devais faire très attention car on me tenait à l'oeil mais pour ce connard et ses potes j'étais prête à faire un petit tour de passe passe qui pourrait me mener à l'ombre...Tant pis!

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