• Le vilain petit canard.

    Je m'appelle Enaïs Delozen, j'ai quatre-vingt dix ans aujourd'hui. Bien sûr, je ne donnerai pas mon véritable nom...Vous comprendrez plus tard pourquoi je ne le fais pas. A l'âge de trois ans, je devins orpheline de mère, je n'ai jamais connu mon père.
    A l'adolescence, j'appris un peu sur lui, j'en parlerai plus tard. Lors de mon enfance, comme je n'avais semble t'il aucune famille; je finis dans un foyer d'accueil mais, je n'étais pas adoptable.
    mon apparence ne s'y prêter pas, trop vilaine pour être adoptée. Un vilain, très vilain petit canard car en plus, j'étais vraiment petite.


    Mon visage lunaire, mes yeux ambrés mangeaient mon visage, étiré, presque comme les masques mortuaires des egyptiens faisaient peur à la plupart des personnes qui étaient à la recherche d'un enfant à aimer.Cela ne fut pas pour moi, pire, on me mettait à la garderie le temps des visites afin, de ne pas faire peur aux gens.
    J'avais toujours la même nounou, elle était un peu simplette et se fichait éperdument de mon apparence. Elle aimait coiffé mes longs cheveux noir de geais  cela, la rendait heureuse. Boulotte? Oui même un peu plus que cela. Mes dents étaient trop longues par rapport à mon visage enfantin. Quant à l'âge de sept ans, je reçue le petit coffret de ma mère en cadeau, cela me fit un choc de découvrir le merveilleux visage de celle-ci.


    J'avais son teint un peu olivâtre, ses cheveux noir et long, ses petites oreilles et son cou de cygne mais, pour le reste...! Le nez, la bouche, la forme de mon visage, mon corps râbler; on me fit comprendre que la génétique de ma mère, s'arrêtait là, que celle de mon père avait certainement pris le dessus.
    Pauvre petite Em ( mon diminutif). A l'école, ce fut l'horreur. Le vilain petit canard subi brimades sur brimades. Un petit étang se trouvait non loin de la route que je prenais pour rentrer  à l'orphelinat. On me fit faire bien trop de fois, un magnifique plongeon en m'encourageant à nager ou pire encore, à coulée pour ne plus offensé les gens par ma triste apparence.
     
    Bien trop bonne élève, on me voyait tel le monstre qui pourrait un jour devenir  une personne importante, dû fait de mon QI. Ce qui éveilla chez certains une peur viscérale. Je connue les Urgences plus d'une fois, puis, on me plaça en quelque sorte en pension au collège.

     
    Puis, au Lycée. Là encore, ma vie fut la même. Parfois pire car les ados, sont encore plus cruels que les petits qui, finissent souvent par comprendre , que cela ne servait à rien de se moquer toujours de la même créature immonde.

    D'autres jeux, d'autres méchancetés requéraient  leurs attentions mais, au collège, comme au Lycée ce fut bien plus mauvais, plus  sournois. Je fis comme à mon habitude, abstraction de tout. Finalement je grandis. Mon visage changea. Je n'étais plus la grosse truie à abattre , le boulet à rouler le long de la falaise, l'immonde qui trouverait un jour sa place auprès des ordures.

    Je devenais une nouvelle chose à découvrir. Oui, mais moi, je ne pouvais oublié les brimades, moqueries, coups et blessures gratuites du passé et du présent. Je n’étaie liée à personne, je ne me liée avec  personne au grand dame de certains, qui avaient pris des paris sur :" Qui en premier me ferait craquer, qui m'embrasserait le premier et plus si j'étais assez sotte pour franchir ce pas là.


    Cela  n'arriva pas. J'étais devenue (" la beauté glaciale, le bloc de glace, le glaçon, la frigide, l'insortable.)"
     Je m'en fichais, cela ne me touchait pas réellement. Mon coeur et mon esprit marchants de pairs
      et se souvenaient parfaitement de leurs tortionnaires qui, aujourd'hui, voulaient quelque chose de précieux...cette chose là, ils ne purent l'avoir.
     
    Je finalisais mes années Lycée, pour entrer au club de ceux et celles très jeunes, trop jeunes pour les plus vieux, qui intégrèrent et pénétrèrent par la porte grande ouverte de cette institution qui, fait baver plus d'un esprit de ces valeurs, que leurs parents leurs ont inculqués.
    Genre:" Deviens un Juge mon fils, un Médecin, un Chirurgien, un Politicien; Deviens quelqu'un de bien et tu seras riche, ne rate pas tes études; ne nous fais pas honte, c'est l'honneur de la famille qui repose sur tes épaules...et patati, et, patata.

    Quelles lourdes responsabilités pour les épaules encore frêles de ces garçons ou filles de dix sept  ou dix huit ans! Alors, pensez-bien qu'une petite fille telle que moi " le vilain petit canard, qui ne sera jamais un cygne" âgée de seize ans, quelle sottise de m'avoir fait gravir les marches et franchir les portes de cette prestigieuse institution!

    Bref, là encore, mes premières années ne furent pas faciles. C'est dans la première que je fus approchée par une femme, qui m'avait remarquer. D'après elle, ma beauté bien qu'étrange allait faire de moi un top modèle. Je compris très vite que c'était mon corps qui intéressait  ces gens la.


    Mon corps devint le corps d'autres beautés trop enrobées, trop minces, pas assez beaux pour porter telle ou telle lingerie, fine ou pas. Mais, le mien de corps correspondait parfaitement à leurs critères. C'est ainsi que je gagnais mon premier argent de poche, puis, un salaire. Je louais en quelque sorte mon corps et, ce d'entendre certains garçons se morfondre pour telle fille ayant mon corps...ben cela me rendit fière. Je pris de l'assurance.
     
    Deux.

    A dix sept ans et demi, la femme toujours la même, me demanda de participer à une soirée ou, je serais en quelque sorte " la nièce" d'un homme d'affaire fortuné qui, n'avait pas de compagne...que cela ne se faisait pas qu'un homme comme lui de venir seul à ce vernissage non accompagné. Un beau chèque me serait remis suivant l'avis favorable dudit homme d'affaire.
    Je compris ce qu'elle voulait dire, je refusai tout de go. Elle en prit ombrage car, elle m'avait déjà vanté auprès de cet homme fier et colérique. Elle me promit alors que je n'aurai pas à coucher avec cet homme, ni aucuns autres, que je n'aurai pas à subir leurs attouchements, qu'elle serait là et veillerait sur moi.

     
    Je lui fis confiance pour les quatre soirées qui se  passèrent très bien. Mon portefeuille étai satisfait et moi aussi. Par contre pour celle -ci, sa poigne d'acier sur mon bras , son regard froid, me fit comprendre que je courais à ma perte si, je ne trouvais pas une parade.Mon esprit fertile en trouva une dès que je vis que l'homme que j'allais accompagner était déjà avec une très belle femme.

    A peine entrée dans la salle surchauffée ,il appela un homme grassouillet , bedonnant, libidineux, écoeurant. Celui-ci se dandina vers nous et Léon Varel, tendit ma main vers celle poisseuse de Gérard Duraper qui, s'arrima immédiatement à celle-ci. Ecoeurant à souhait. Léon s'éloigna avec la jeune femme un sourire froid sur les lèvres.
     

    M Duraper me fixa avec dans ses yeux une lueur qui m’horripila. Dans un souffle, je lui demandé de bien vouloir me rendre ma main. Il me fait non de la tête toujours souriant puis, il me tire sèchement vers lui me disant très lentement:" Ne fais pas de scandale, tu me suis, nous allons faire un petit tour dehors afin de respirer. Il fait trop chaud ici tu ne trouve pas?"


    Alors je sent que si je n'agis pas, ce gros porc va me faire des choses que je ne veux pas imaginer. J'opte pour un tout petit mensonge._Monsieur Duraper, connaissez-vous Monsieur Samaël Bonaréti?" _Bien sur petite, qui ne connais pas Bonaréti, tu veux en venir ou avec ta question? Si tu crois que je vais avaler l'un de tes bobards alors tu ne me connais pas. J'ai payé assez cher pour t'avoir cette nuit.

    Alors sache-le, il y a peu de chose qui me fait peur. Oui Bonaréti en est une mais, ce grand chef n'est et ne sera pas présent ce soir. Il a trop à gérer, tu te crois maligne? En bien je suis bien plus intelligent._Non, ce que je veux vous dire Monsieur Duraper, c'est que Samaël est mon oncle et contrairement à ce que vous pensez, mon oncle est bel et bien présent ce soir. Donc pouvez-vous me lâcher s'il vous plaît !.

    Ce gros bonhomme libidineux transpire de plus en plus, sa moiteur, son odeur me donne la nausée. Une voix glaciale retentit juste derrière moi._" Lâches-là tout de suite si tu veux vivre!" Oups cette voix me donnent des frissons. M Duraper tremble et  ne me semble pas  prêt à me lâcher. Il s'accroche de plus en plus à m'en faire mal. Je me crispe, s'il continu ainsi, je vais hurler. une main d'homme chaude, douce, tout en étant sèche, se pose sur ma main.


    Puis celle-ci écarte la main de M. Duraper qui geint de façon bizarre. Je me sent presque arracher puis pousser derrière une armoire à glace. La voix me dit:" Ne bouge pas Enaïs, je te protège, reste derrière moi okay?" un petit "oui" sort de ma bouche. Samaël approche lentement, l'homme qui le suit lui ressemble tout en ayant un petit quelque chose de différent...certainement les traits de sa mère. Il est beau mais, une tristesse ombre son regard.

    Regard qu'il pose sur ceux qui se poussent devant son père. Cette déférence lui montre encore une fois le pouvoir que celui-ci possède. En est'il jaloux? Non...C'est autre chose. Il sait qu'il ne peut prendre la place de Samaël, pourtant, il est pousser à faire une certaine chose qui lui fait une peine intense. Oui, c'est cela.

    Samaël est devant moi. Il me regarde avec bonté et tendresse.
    _Bonsoir petite, tu vas bien j'en suis heureux. Nous sommes ici ce soir pour toi. Te retrouver après toutes ces années à te chercher, mon coeur et mon esprit exultent. Si je le pouvais, je crois bien que je pousserai un énorme cri d'étonnement...sauf que je ne le peux pas. Je dois jouer le jeu.


    Pourtant ce regard qu'il pose sur moi, me dit et essai de m'expliquer bien des choses. Il se tourne vers le jeune homme derrière lui; qui a pour l'heur les lèvres pincées et sa main droite semble bouger toute seule comme si elle avait quelque chose d'important à faire mais, que le bras lui se refusait à le faire. Une dualité en lui?  Pourquoi? Ou plutôt pour qui?


    Oui, il veut faire du mal à son père...pour l'être aimé, parce que son père...

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